Le procédé de blanchiment dans les ateliers monétaires français au XV-XVIème siècle: approche archéométrique et expérimentale
Abstract
In the late nineties, excavations
in La Rochelle (France) have discovered
the remains of a royal mint of the sixteenth
century. This discovery enabled the
collection of artefacts directly related to
the manufacture of coins. The exceptional
corpus gathered is the subject of a study
of the chaîne opératoire of coining in the
medieval time. Special attention is paid
to an operation which takes place before
the strike: the blanching of blanks. Well
documented in ancient times, the samples
from La Rochelle offer the opportunity
to study this process during the medieval
period and in a royal mint. In addition,
thanks to reconstitution experiments, it is
possible to defi ne a reaction mechanism
that helps to understand our historical
observations.
À la fi n des années quatre-vingt-dix,
des fouilles menées à La Rochelle
(France) ont permis de mettre au jour les
vestiges d’un atelier monétaire royal du
XVIe siècle. Cette découverte a permis la
collecte de matériel directement liée à la
fabrication monétaire. Le corpus exceptionnel
rassemblé est l’objet d’une étude
qui vise à mettre en évidence la chaîne
opératoire de fabrication de monnaie à
l’époque considérée. Un intérêt particulier
est porté à une technique d’argenture qui
intervient avant la frappe des monnaies,
le blanchiment des fl ans. Bien documenté
pour les périodes antiques, le matériel de
La Rochelle offre la possibilité de mettre
en évidence ce procédé pour une période
plus récente et dans un cadre offi ciel. De
plus, à partir d’expériences de reconstitution,
il a été possible de proposer un
mécanisme réactionnel. Les hypothèses
proposées permettent alors de dégager des
implications historiques dans le procédé
de fabrication.