Signatures hydrologiques du barrage-seuil de Mobaye sur la continuité hydrosédimentaire de l'Oubangui (Bassin du Congo) - Université d'Orléans Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Signatures hydrologiques du barrage-seuil de Mobaye sur la continuité hydrosédimentaire de l'Oubangui (Bassin du Congo)

Résumé

L'analyse rétrospective, classiquement conduite en géomorphologie pluviale, permet d'évaluer les facteurs qui contrôlent les ajustements morphologiques des cours d'eau. L'un des défis scientifiques est de séparer et potentiellement hiérarchiser le rôle de chaque facteur via une démarche quantitative afin d'évaluer les responsabilités respectives des différents acteurs concernés, de comprendre la capacité actuelle de la rivière à s'ajuster et de proposer des solutions adaptées. Cette approche se renouvelle sans cesse du fait de l'utilisation de nouvelles techniques et de données originales. Dans cette perspective, nous explorons cette question sur la section moyenne (tronçon de 160 km de long) de la rivière Dordogne (sud-ouest de la France). Les approches monographiques sont encore rares dans l'ouest de la France et l'acquisition de nouveaux cas d'étude constitue un enjeu opérationnel et académique important. Au cours du vingtième siècle, la rivière Dordogne a enregistré plusieurs changements morphologiques, en raison de différentes pressions humaines. Pour évaluer et quantifier les effets unitaires et cumulatifs de ces pressions, des données historiques et des mesures in situ ont été collectées et analysées. Les données historiques (chroniques hydrologiques, profils longitudinaux du lit, sections transversales, acquisition LIDAR, anciennes cartes, photographies aériennes) montrent une diminution des débits liquides potentiellement « morphogènes », une tendance générale à l'incision du lit de la rivière et une diminution significative de la largeur du chenal actif après la construction d'une succession de barrages réservoirs dans la partie amont du bassin (1950). L'incision et le rétrécissement ont été amplifiés par l'extraction de gravier en lit mineur (1960-70) et la mise en place de protection de berges (1980). Les données sur le terrain fournissent des informations supplémentaires pour interpréter l'ajustement morphologique de la rivière et de la plaine d'inondation. Elles ont été recueillis tout au long du linéaire d'étude: (1) sur les têtes de bancs pour l'analyse granulométrique, (2) dans les chenaux latéraux et la plaine d'inondation pour évaluer la dynamique de la sédimentation fine, (3) dans le chenal lui-même pour quantifier le transport de la charge de fond (seuil de mise en mouvement, distances de transport, épaisseur de la couche active et volume) en utilisant des traceurs RFID actifs et passifs. Les données historiques et les données sur le terrain sont ensuite combinées pour établir un budget sédimentaire afin de mieux comprendre les volumes en jeu et la sensibilité de la rivière au changement en évaluant les vitesses de transit.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02092828 , version 1 (08-04-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02092828 , version 1

Citer

Chanel Nzango, Laurent Touchart, Pascal Bartout, Cyriaque-Rufin Nguimalet, Séverin Ngocko. Signatures hydrologiques du barrage-seuil de Mobaye sur la continuité hydrosédimentaire de l'Oubangui (Bassin du Congo). Colloque sur le transport solide et morphodynamique des rivières, terrain, laboratoire et modélisation, IRSTEA, Nov 2017, Villeurbanne, France. ⟨hal-02092828⟩
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