. Elles-inscrivent-textuellement-et-jouent-avec-alain and . Le-théâtre-est, Hugo le sait et réserve donc ces nuances pour le lecteur de ses drames. Celui-ci bénéficiait déjà d'un surcroît de vérité 25 ; voilà qu'à présent, grâce aux didascalies, il est également partiellement dédommagé du manque à gagner visuel inhérent à sa position. À la scène, les fastes plastiques et picturaux, à la page la poiesis et son ut pictura. En certains cas, on est même tenté de parler de meta pictura : la didascalie n'est pas seulement descriptive, elle est recréation langagière d'un espace dont la signification symbolique défie souvent la transcodification. Pour être souvent spectaculaire, le théâtre de Hugo reste donc avant tout un spectacle de mots. Dans cette dramaturgie de la parole, l'un des locuteurs essentiels, et qui ne se laisse jamais oublier, c'est le didascale. Audiberti, hugolâtre de premier plan, dit que quel que soit le genre choisi, Hugo reste Hugo ; que, contrairement à Molière, il n'est pas un auteur de théâtre mais un poète qui se sert du théâtre [115] et s'y épanche 26 . Autrement dit, pour Hugo, faire des vers, des romans ou des pièces, c'est tout un. De même, écrire des dialogues, des didascalies ou des préfaces, c'est toujours écrire. Littéraire, la didascalie ? pas plus que le dialogue 27, Le drame est la poésie complète » (CR, 77) ; il est toute la lyre et l'une des cordes de cette lyre est didascalique il y a bien une parole qui, pour être muette à la représentation, n'en finit pourtant pas de résonner pour le lecteur et pour lui seul

. Un-seul-exemple, La loi d'optique du théâtre, qui oblige souvent à ne présenter que des raccourcis, surtout vers les dénoûments, exige impérieusement que le rideau tombe au mot : Par moi, pour toi ! La vraie fin de la pièce n'est pourtant pas là, comme on peut s'en convaincre en lisant, 1284.