B. Samuel, . En, and . Godot, 13 « [RUGBY. ?] Nobody called ?, pp.12-577, 1952.

T. Dans-je-ne-trompe-pas-mon-mari-)-ou-en-amérique and . Sud, Ce dernier résume le comique de la situation : LE GÉNÉRAL [?] Avant que yo le sois entré dans l'armée? comme chénéral ! yo l'avais pas de l'archent, quand yo l'étais oun professor modique et que yo l'ai dû pour vivre aller dans les fâmilles? où yo donnais des léçouns de francess. LUCETTE, retenant son envie de rire. ? De français ? Vous le parliez donc ? LE GÉNÉRAL, bien naïvement. ? Yo vais vous dire

L. 'orthographe,-c-'est-la-norme, hétérographie, c'est la norme se moquant des marges sociales et des marges géographiques utilisant improprement l'outil des élites Tous ces fauteurs (étrangers, provinciaux, menu peuple?) ne font pas vraiment trembler l'ordre Au contraire, leur maladresse est la preuve d'une permanence de la règle et l'occasion de la rappeler. Alors même qu'il se trouve socialement et éthiquement en position de faiblesse, Bois-d'Enghien ne s'en prive pas et fait la leçon au général, Oh ! yo vous prie qué vous né fait pas le squeptique. BOIS-D'ENGHIEN, qui ne comprend pas. ? Quoi

L. G. Yo-dis, Haussant les épaules.) « Le squeptique ». Qu'est-ce que ça veut dire le squeptique ? Parlez donc français [p. 28] au moins : s, c, é, ça ne fait pas squé, ça fait cé. On dit : « le sceptique

M. Roger, L. Gard, J. Roger, and M. Gard, Copeau du 2 mars 1924 ; cité par Claude Sicard dans la présentation de La Gonfle, p.22, 1928.

C. Paul and L. Échange, e version), op. cit., respectivement p, pp.729-790

. La-litote-est-Éloquente, en déplaise à H. 1, tout est dans la prononciation. D'ailleurs, une fois le sujet de l'intonation évoqué

«. Le, 1 : [?] Parce que j'ai dit : « C'est bien, ça »? oh pardon, je ne l'ai pas prononcé comme il fallait : « C'est biiiien? ça? » H. 2 : Oui ; De cette façon? tout à fait ainsi? avec cet accent sur le « bien »? avec cet étirement? Oui

H. Pensait-exagérer-en-ajoutant-un and «. , hétérographie en gonflant encore le mot En réalité, il est plus proche de la vérité qu'il ne le pensait, au point de faire magiquement resurgir le passé pour H. 2. Et la fugitive intonation de prendre des proportions gigantesques. L'hétérographie a l'air de grossir les mots, de les rendre énormes : elle leur rend en réalité leur vraie dimension. Le mot est un piège, une chaussetrape , une surface mensongère qu'il faut repolir ? passer de « bien » à « biiien » voire « biiiien » ? pour apercevoir la vérité : [H. 2 :] Alors il n'a eu qu'à me prendre? Il m'a tenu dans le creux de sa main, il m'a examiné : Voyez-vous ça, regardez-moi ce bonhomme, il dit qu'il a été, lui aussi, invité? et même dans de flatteuses conditions? et comme il en fier? voyez comme il se redresse? ah mais c'est qu'il n'est pas si petit qu'on le croit? il a su mériter comme un grand? c'est biiien? ça? C'est biiiien? ça 61

L. 'hétérographie-semble-un-miroir-déformant, elle est en réalité reflet véridique. La manipulation du signifiant ? par l'hétérographie mais aussi les guillemets 62 ? rend compte de la présence de connotations non pas sourdes mais aveugles, Elle étend le signifié de manière inattendue, le recalibre et fait affleurer la vérité des paroles prononcées. L'hétérographie n'est plus une déformation fautive du langage : elle est un aperçu exact de ce qui se joue sous la 58

«. Ils-ne-nous-ont-rien and . Fait, Ils sont là. Indestructibles. Irréductibles 65 . » L'hétérographie et l'hétérophonie qui en découle sont donc l'indice d'une dissidence qui dérange, qui torture : « Cette façon qu'il a de prononcer isma? Le bout se relève? ça s'insinue? Plus loin. Toujours plus loin linguistique, pose une altérité plus profonde qui échappe à la préhension, aux catégories : LUI. ? Isma? quand on le suit jusqu'à sa source? ça nous conduit? ELLE

. Une-telle-autonomie-ne-peut-que-menacer-le-système, Il a dit Isma en appuyant sur le ma Il le dit pour détruire, pour renverser 68 . » De là des réactions démesurées car on ne s'écarte pas de la doxa sans danger : « Isma? ça éveille chez nous quelque chose? Par moments, moi je pourrais

S. Nathalie and I. Ou, Ce qui s'appelle rien, p.71, 1970.

». Encorhenri, P. Nucléa, and . Paris, euphonie : « Tout son reste était nud avec un rien d'infâme.) Le « d » étymologique permet ici d'éviter l'hiatus, Petits Spectacles, pp.69-125, 1952.

I. Eugène and L. , Avenir est dans les oeufs, Théâtre complet, pp.125-127, 1991.